L’église de Brouage
Brouage, pays natal de Samuel de Champlain
Participation canadienne à la restauration de l’église de Brouage. Érigée au 17e siècle sur le littoral de l’Atlantique, en Charente-Maritime, l’église de Brouage est aujourd’hui consacrée à l’un de ses plus illustres fils, Samuel de Champlain, dont les actions héroïques ont marqué d’un sceau indélébile l’histoire canadienne. L’église était en très mauvais état après avoir été négligé pendant des siècles. Seuls des travaux majeurs de restauration pouvaient en assurer la conservation. C’est à la fin des années 1970 que commence la restauration de l’église lorsque le père Maxime Le Grelle, le dernier curé de la paroisse, fit appel à David Stewart et son épouse Liliane dans le but d’obtenir de l’aide financière pour entreprendre les travaux. Ils furent séduits par cette heureuse initiative et, dès lors, un projet unique prit son envol en rappelant le précieux héritage de Champlain et des pionniers qui s’établiront dans un pays qui deviendra le Canada. Avec la collaboration du Comité du Mémorial de la Nouvelle-France, organisme de bienfaisance fondé à Brouage, la restauration sera concentrée sur la création et l’installation de vitraux commémoratifs dans l’église. Cette entreprise sera financée grâce au soutien des gouvernements et des organismes publics des territoires canadiens explorés par Champlain. La plus grande partie des vitraux a été réalisée par Nicolas Sollogoub dont l’art verrier se distingue par son originalité. Il n’existait aucune trace des premiers vitraux de l’église, détruits durant la Révolution française, alors que l’église avait pour fonction de loger des prisonniers. Son approche artistique est inspirée par la tradition de l’art verrier en Charente-Maritime, notamment une coloration très simple, et en incorporant des personnages, des événements et des paysages fidèles aux dessins de Champlain et au patrimoine canadien. À ce jour neuf vitraux ont été réalisés, installés et parrainés. 1982 La Province du Nouveau-Brunswick. Le vitrail retrace le premier établissement français en Amérique du Nord. 1983 La Ville de Québec. Le vitrail décrit l’établissement de Champlain à Québec en 1608 et la présence permanente d’Européens. 1987 La République française. Le vitrail exprime symboliquement le destin d’une ville au passé glorieux. 1991 La Province de l’Ontario. Le vitrail évoque la découverte du territoire qu’occupe aujourd’hui l’Ontario. 1994 Madame Simone Bédard Sollogoub, épouse de l’artiste Nicolas Sollogoub. Le vitrail rappelle l’œuvre du premier évêque de Québec qui a mis en place les structures de l’Église naissante sur un vaste territoire. 2001 La Province de Québec. Le vitrail souligne les événements historiques à l’origine du Québec et évoque la richesse des ressources de la province. 2008 La Ville de Montréal. Le vitrail évoque la fondation de Montréal par Paul Chomedey de Maisonneuve. 2015 Fondation Macdonald Stewart. Le vitrail retrace l’œuvre de Jeanne Mance, l’infirmière laïque fondatrice de l’Hôpital Hôtel-Dieu et la cofondatrice de Montréal avec Maisonneuve. 2017 Comité du Mémorial de la Nouvelle-France. Le vitrail rend hommage à Marguerite Bourgeois, la fondatrice de la Congrégation Notre-Dame vouée à l’éducation des jeunes filles. Le projet sera terminé dès que deux vitraux additionnels auront été parrainés dans le cadre de cette entreprise patrimoniale. Si vous voulez soutenir cette initiative, veuillez nous contacter par l'entremise du formulaire de contact de ce site web. Nicolas Sollogoub, maître-verrier Né en France de parents d’origine russe, feu Nicolas Sologoub prit la direction de Montréal au début des années 1950. Il est rapidement reconnu pour la qualité de ses travaux comme designer, décorateur et peintre au service de la télévision française de Radio-Canada. Dès son arrivée, il manifeste un grand intérêt pour l’art public en utilisant sa créativité pour enrichir la mémoire collective. À la demande de David Stewart, il prend une part active dans la restauration des œuvres d’art du Château Dufresne, prestigieuse résidence située près du Stade olympique et abandonnée pendant plusieurs années après avoir abrité un établissement scolaire et un musée. Au début des années 1970, à la demande également de David Stewart, il élabore et réalise le vitrail érigé dans le métro de Montréal à la station McGill et consacré aux premiers maires de la ville. En 1980, il est invité pour une dernière fois par le mécène pour entreprendre la réalisation du premier vitrail pour l’église de Brouage. Le village de Brouage Le village de Brouage, pays natal de Champlain, fut fondé en 1555. Durant le règne de Louis XIV et sous les ordres de Richelieu, la cité fut fortifiée par l’architecte naval Vauban pour combattre la ville de La Rochelle aux mains des huguenots. Une citadelle fut construite sur les marais nécessitant l'installation de larges plateformes de chêne déposées sur d'épaisses couches de gravier reliées par des tiges de fer. Pendant plus d’un siècle, Brouage devint ainsi une cité cosmopolite et prospère de 4000 habitants exportant du sel à travers l’Europe. Pendant les guerres de Religion, les Rochelais rendirent le port inutilisable pour le commerce maritime en coulant d'anciens navires de guerre pour le bloquer. Avec le salage de la baie, le port est devenu moins accessible et une longue période de déclin s’est ensuivie. Durant la Révolution française, la cité fut transformée en prison. Les bâtiments inoccupés et les hauts remparts constituaient un lieu idéal pour établir une prison avec de nombreux prisonniers. Aujourd’hui, moins de 300 personnes résident à Brouage. Au cours des dernières décennies, l’État français a parrainé divers travaux dans le but de restaurer le bourg, notamment les fortifications et les bâtisses érigées sur le marais. Le village est classé Grand Site de France et le tourisme joue un rôle primordial dans son économie. L’église de Brouage La construction de l’église de Brouage commence au début du XVIIe siècle et les travaux seront terminés en 1608, année de la fondation de Québec par Champlain. C’est la forte concentration de troupes royales et le nombre croissant des habitants qui seront les éléments décisifs reliés à sa construction. À l'époque de sa construction, il n’y avait que des charpentiers de navire, ce qui explique sa forme ressemblant à un fond de navire à l’envers. Sur le plan architectural, c’est la sobriété militaire qui domine avec trois nefs séparées par des piliers cylindriques à chapiteau dorique. Durant les guerres de Religion entre les catholiques et les huguenots, l’église a été pillée à maintes occasions et durant la Révolution française elle fut une prison pour les prêtres et 42 parmi eux perdront la vie dans ce lieu. La restauration officielle de l’église de Brouage débutera en 1982 avec la pose du premier vitrail commémoratif offert par la Province du Nouveau-Brunswick. L’église est une propriété communale et sert de centre communautaire pour diverses activités, comme des concerts, des conférences, des expositions et autres initiatives locales. |
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