L’histoire de la Fondation Macdonald Stewart
L'histoire de la Fondation Macdonald Stewart est étroitement associée au legs de Sir William C. Macdonald, industriel et mécène qui a marqué d’un sceau indélébile l’histoire de la philanthropie au Canada. Il est à l’origine d’une longue tradition de mécénat familial qui donnera naissance au fil des ans à la Fondation Macdonald Stewart.
Tout a commencé à l’Île-du-Prince-Édouard où naquit Sir William C. Macdonald en 1831. Son grand-père John était venu d’Écosse en 1772 pour diriger le clan Macdonald. Après son premier emploi dans une maison de commerce à Boston, il déménage à Montréal et met sur pied en 1858 une entreprise qui connait rapidement la renommée sous le nom de Compagnie des Tabacs Macdonald. La compagnie se spécialise alors dans la fabrication de tabac à chiquer et à pipe. Tout en étant aux commandes de la compagnie, il s’intéresse à divers secteurs d’activités de la communauté. Convaincu de l’importance de l’éducation, il soutient généreusement l’enseignement universitaire et les écoles vouées à la formation pratique. Nous sommes témoins encore aujourd'hui de ses dons à plusieurs chaires universitaires, médecine, architecture, droit, musique et la présence sur divers campus d’édifices entiers, dont le pavillon Macdonald de physique, de génie et de chimie de l’Université McGill et le Collège agricole Macdonald à Sainte-Anne-de-Bellevue.
Sous sa conduite la compagnie continua de prospérer et avant son décès en 1917, Sir William en confie la direction à son successeur et homme de confiance Walter M. Stewart. Ce dernier introduira sur le marché des tabacs hachés fins connus sous le nom « Export A ». Parallèlement à la gestion de la compagnie, il perpétue avec son épouse May l’œuvre philanthropique du fondateur avec un soutien tout particulier au milieu hospitalier. Leur fils, David M. Stewart, entre à son tour à la manufacture. Au décès de son père en 1968, il lui succède à la présidence de la compagnie tout en poursuivant la tradition familiale de mécénat.
En 1973, il vend l’entreprise familiale et affecte les fonds à une œuvre d’intérêt général, la Fondation Macdonald Stewart. Organisme privé à but non lucratif, la Fondation se veut attentive aux besoins divers de la communauté et auxquels elle essaie de répondre seule ou en collaboration avec des institutions publiques et de bienfaisance, et ce, à l’échelle du pays. Ce sera pour lui et son épouse Liliane associée à toutes ses entreprises l’occasion de se consacrer avec une nouvelle vigueur à la philanthropie et d’élaborer de multiples projets dignes d’intérêt pour la collectivité.
Montréalais d’origine écossaise, dès son enfance David M. Stewart prend conscience de l’importance de l’entraide communautaire grâce à l’influence de sa mère infirmière au sein des infirmières de l'Ordre de Victoria. Elle avait notamment participé à la mise sur pied du programme de distribution de lait aux familles défavorisées de la région de Montréal. La nature et l’étendue de ses activités allaient lui servir de modèle et d’inspiration l’incitant toujours à s’engager activement pour favoriser l’essor, le bien-être ainsi que l’épanouissement de la communauté.
Dès son enfance, il collectionne de nombreux objets associés à l’histoire militaire et développe une véritable passion pour les grands explorateurs venus fonder en Amérique du Nord un nouveau monde. Il était fier des origines du Canada, des deux grandes nations européennes, la France et l’Angleterre, qui ont forgé avec les peuples autochtones le caractère unique du patrimoine historique et culturel de son pays.
Tout au long de sa vie, il a œuvré sans relâche à sauvegarder et mettre en valeur les témoins les plus précieux du patrimoine national, tout spécialement des origines françaises du Canada et l’établissement des premiers Européens dans la vallée du Saint-Laurent. Il caressait depuis toujours le rêve de faire revivre les exploits héroïques des pionniers bâtisseurs. Il croyait fermement que les musées étaient les garants solennels de cet unique héritage.
Il avait une vue globale de l’histoire qui s’est reflétée dans ses diverses acquisitions. Pour lui, elle ne se limitait pas à des faits, à des événements ponctuels et précis, mais elle embrassait la vie tout entière.
Son épouse Liliane, d’origine européenne, a été nourrie dès sa jeunesse à la tradition classique dans l’art et la littérature. Cette tradition a fortifié son intérêt pour l’esthétique et la création artistique dans divers modes d’expression. Elle a vécu plusieurs années en Égypte et ses études au Lycée du Caire lui ont permis d’acquérir une notion éclairée de l’histoire en puisant dans la culture de la civilisation égyptienne, grecque et romaine. Dès le début de sa carrière professionnelle, elle est conquise par le dynamisme nord-américain. C’est à Montréal, plaque tournante entre l’Europe et l’Amérique, qu’elle s’installe pour unir sa vie à David M. Stewart. Sous leur gouverne, la Fondation Macdonald Stewart verra le jour en 1973. Au décès de David Stewart en 1984, elle prend la relève comme présidente de la Fondation afin de poursuivre l’œuvre commune. Elle occupera ce poste jusqu'à son décès en 2014.
David et Liliane Stewart avaient très à cœur de faire connaître et de mettre en valeur l'histoire, les coutumes et les traditions de l'armée au Canada, ce précieux héritage de notre patrimoine national. Une de leurs premières initiatives a été la création du Musée Stewart comme musée militaire. Cette réalisation a été suivie par la reconstitution de deux régiments historiques, la Compagnie franche de la Marine et le 78th Fraser Highlanders. David Stewart a servi son pays en tant que membre du Victoria Rifles of Canada et il a collaboré aux activités de plusieurs régiments, notamment le Black Watch (Royal Highland Regiment) du Canada, le Régiment de Maisonneuve et le Royal 22e Régiment. Il a été Colonel honoraire du Queen's York Rangers (1st American Regiment) de Toronto de 1973 à son décès en 1984. Il sera remplacé à cette fonction par son épouse Liliane jusqu'à son décès en 2014. Tous deux estimaient qu'une meilleure connaissance de l'histoire régimentaire, le soutien des soldats et des cadets ainsi que le bien-être des anciens combattants constituaient un devoir civique.
À ce jour, les réalisations de la Fondation reflètent l’engagement commun de ses deux fondateurs qui ont apporté une contribution tangible et durable, mais toujours discrète, dans des champs d’activités aussi variés que la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique et culturel, l’éducation, la médecine et le bien-être communautaire. Les nombreuses distinctions et marques d’estime dont ils ont été gratifiés au cours de leur vie sont des reflets éloquents de la valeur de leurs nombreux accomplissements.
David et Liliane Stewart ont laissé une empreinte permanente sur la mission de la Fondation Macdonald Stewart. Depuis leur départ, elle est présidée successivement par un membre du conseil d’administration. Les bureaux administratifs sont logés au sein de la Maison Forget, édifice classé monument historique acquis par la Fondation en 1974 et situé au cœur du Mille Carré Doré.
Pour plus d’information : Fong, William, Sir William C. Macdonald, A Biography, McGill-Queen’s University Press, Montreal, 2007 and http://www.biographi.ca/fr/bio/macdonald_william_christopher_14F.html
Tout a commencé à l’Île-du-Prince-Édouard où naquit Sir William C. Macdonald en 1831. Son grand-père John était venu d’Écosse en 1772 pour diriger le clan Macdonald. Après son premier emploi dans une maison de commerce à Boston, il déménage à Montréal et met sur pied en 1858 une entreprise qui connait rapidement la renommée sous le nom de Compagnie des Tabacs Macdonald. La compagnie se spécialise alors dans la fabrication de tabac à chiquer et à pipe. Tout en étant aux commandes de la compagnie, il s’intéresse à divers secteurs d’activités de la communauté. Convaincu de l’importance de l’éducation, il soutient généreusement l’enseignement universitaire et les écoles vouées à la formation pratique. Nous sommes témoins encore aujourd'hui de ses dons à plusieurs chaires universitaires, médecine, architecture, droit, musique et la présence sur divers campus d’édifices entiers, dont le pavillon Macdonald de physique, de génie et de chimie de l’Université McGill et le Collège agricole Macdonald à Sainte-Anne-de-Bellevue.
Sous sa conduite la compagnie continua de prospérer et avant son décès en 1917, Sir William en confie la direction à son successeur et homme de confiance Walter M. Stewart. Ce dernier introduira sur le marché des tabacs hachés fins connus sous le nom « Export A ». Parallèlement à la gestion de la compagnie, il perpétue avec son épouse May l’œuvre philanthropique du fondateur avec un soutien tout particulier au milieu hospitalier. Leur fils, David M. Stewart, entre à son tour à la manufacture. Au décès de son père en 1968, il lui succède à la présidence de la compagnie tout en poursuivant la tradition familiale de mécénat.
En 1973, il vend l’entreprise familiale et affecte les fonds à une œuvre d’intérêt général, la Fondation Macdonald Stewart. Organisme privé à but non lucratif, la Fondation se veut attentive aux besoins divers de la communauté et auxquels elle essaie de répondre seule ou en collaboration avec des institutions publiques et de bienfaisance, et ce, à l’échelle du pays. Ce sera pour lui et son épouse Liliane associée à toutes ses entreprises l’occasion de se consacrer avec une nouvelle vigueur à la philanthropie et d’élaborer de multiples projets dignes d’intérêt pour la collectivité.
Montréalais d’origine écossaise, dès son enfance David M. Stewart prend conscience de l’importance de l’entraide communautaire grâce à l’influence de sa mère infirmière au sein des infirmières de l'Ordre de Victoria. Elle avait notamment participé à la mise sur pied du programme de distribution de lait aux familles défavorisées de la région de Montréal. La nature et l’étendue de ses activités allaient lui servir de modèle et d’inspiration l’incitant toujours à s’engager activement pour favoriser l’essor, le bien-être ainsi que l’épanouissement de la communauté.
Dès son enfance, il collectionne de nombreux objets associés à l’histoire militaire et développe une véritable passion pour les grands explorateurs venus fonder en Amérique du Nord un nouveau monde. Il était fier des origines du Canada, des deux grandes nations européennes, la France et l’Angleterre, qui ont forgé avec les peuples autochtones le caractère unique du patrimoine historique et culturel de son pays.
Tout au long de sa vie, il a œuvré sans relâche à sauvegarder et mettre en valeur les témoins les plus précieux du patrimoine national, tout spécialement des origines françaises du Canada et l’établissement des premiers Européens dans la vallée du Saint-Laurent. Il caressait depuis toujours le rêve de faire revivre les exploits héroïques des pionniers bâtisseurs. Il croyait fermement que les musées étaient les garants solennels de cet unique héritage.
Il avait une vue globale de l’histoire qui s’est reflétée dans ses diverses acquisitions. Pour lui, elle ne se limitait pas à des faits, à des événements ponctuels et précis, mais elle embrassait la vie tout entière.
Son épouse Liliane, d’origine européenne, a été nourrie dès sa jeunesse à la tradition classique dans l’art et la littérature. Cette tradition a fortifié son intérêt pour l’esthétique et la création artistique dans divers modes d’expression. Elle a vécu plusieurs années en Égypte et ses études au Lycée du Caire lui ont permis d’acquérir une notion éclairée de l’histoire en puisant dans la culture de la civilisation égyptienne, grecque et romaine. Dès le début de sa carrière professionnelle, elle est conquise par le dynamisme nord-américain. C’est à Montréal, plaque tournante entre l’Europe et l’Amérique, qu’elle s’installe pour unir sa vie à David M. Stewart. Sous leur gouverne, la Fondation Macdonald Stewart verra le jour en 1973. Au décès de David Stewart en 1984, elle prend la relève comme présidente de la Fondation afin de poursuivre l’œuvre commune. Elle occupera ce poste jusqu'à son décès en 2014.
David et Liliane Stewart avaient très à cœur de faire connaître et de mettre en valeur l'histoire, les coutumes et les traditions de l'armée au Canada, ce précieux héritage de notre patrimoine national. Une de leurs premières initiatives a été la création du Musée Stewart comme musée militaire. Cette réalisation a été suivie par la reconstitution de deux régiments historiques, la Compagnie franche de la Marine et le 78th Fraser Highlanders. David Stewart a servi son pays en tant que membre du Victoria Rifles of Canada et il a collaboré aux activités de plusieurs régiments, notamment le Black Watch (Royal Highland Regiment) du Canada, le Régiment de Maisonneuve et le Royal 22e Régiment. Il a été Colonel honoraire du Queen's York Rangers (1st American Regiment) de Toronto de 1973 à son décès en 1984. Il sera remplacé à cette fonction par son épouse Liliane jusqu'à son décès en 2014. Tous deux estimaient qu'une meilleure connaissance de l'histoire régimentaire, le soutien des soldats et des cadets ainsi que le bien-être des anciens combattants constituaient un devoir civique.
À ce jour, les réalisations de la Fondation reflètent l’engagement commun de ses deux fondateurs qui ont apporté une contribution tangible et durable, mais toujours discrète, dans des champs d’activités aussi variés que la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique et culturel, l’éducation, la médecine et le bien-être communautaire. Les nombreuses distinctions et marques d’estime dont ils ont été gratifiés au cours de leur vie sont des reflets éloquents de la valeur de leurs nombreux accomplissements.
David et Liliane Stewart ont laissé une empreinte permanente sur la mission de la Fondation Macdonald Stewart. Depuis leur départ, elle est présidée successivement par un membre du conseil d’administration. Les bureaux administratifs sont logés au sein de la Maison Forget, édifice classé monument historique acquis par la Fondation en 1974 et situé au cœur du Mille Carré Doré.
Pour plus d’information : Fong, William, Sir William C. Macdonald, A Biography, McGill-Queen’s University Press, Montreal, 2007 and http://www.biographi.ca/fr/bio/macdonald_william_christopher_14F.html